lundi 25 juillet 2011

Premières phrases du lundi


Les premières phrases d'aujourd'hui, très accrocheuses, sont tirées d'un formidable roman jeunesse, Black-out, de Sam Mills (éditions Naïve)


«Je suis un assassin.

Me voici dans cette librairie, un revolver encore chaud à la main. La balle qui se trouvait dans le canon il y a trente secondes a percé de la chair, déchiqueté une cervelle, et déjà la conscience succombe au métal.»


lundi 4 juillet 2011

Premières phrases du premier jour

Les premières phrases de cette semaine, très touchantes pour ceux qui ont lu les Chroniques de San Francisco d'Armistead Maupin, évoquent une ville transformée par le souvenir et la nostalgie:

«Si seulement il y avait eu un terrier de lapin, se disait-elle. Si seulement il y avait un truc avec cette colline, un souvenir sensoriel - la vue sur l'île d'Alcatraz, par exemple, les cornes de brume ou l'odeur des planches moussues sous ses pieds - qui lui permettraient de renouer avec un paradis perdu. Tout ce qui l'entourait lui était familier, et pourtant déconnecté de son quotidien, comme s'il s'agissait d'un lieu qu'elle aurait vu au cinéma mais n'aurait jamais visité. Elle avait déjà gravi ces marches usées - quoi? - des milliers de fois, et pourtant elle n'éprouvait pas du tout le sentiment de retrouver l'endroit où elle avait vécu, rien ne la ramenait à son vieil univers.

Le passé est le passé, pensait-elle. Il nous échappe.